Les 5 questions pièges les plus courantes en entretien : comment y répondre ?

Par Carla Cino

Il peut être difficile de prévoir le type de questions auxquelles vous aurez à faire lors d'un entretien d'embauche. Les employeurs posent parfois des questions pièges pour vous faire trébucher, pas par malice, mais pour se faire une idée précise de votre candidature. Le recruteur est probablement plus intéressé par votre attitude lorsque vous répondez à la question que par votre réponse. La préparation préalable à l'entretien est donc la clé pour se sentir prêt à faire face à tout ce qui pourrait être perçu comme un piège.

Dans l'absolu, les questions pièges en entretien, ça n’existe donc pas. Mais comme les recruteurs se doutent que vous vous êtes probablement entraîné à répondre aux questions spécifiques à votre métier que vous avez trouvé au fil de nos pages conseils, ils veulent donc vous poser des questions plus subtiles pour se faire une meilleure idée de qui vous êtes.

Les règles à observer lors d’un entretien d'embauche piège

Les réseaux sociaux ainsi que l’avènement des start-ups et géants du web ont libérer une nouvelle peur dans l’inconscient des candidats : la fameuse question d’entretien Google. Une question abstraite comme, « Si vous étiez une voiture, quel type de voiture seriez-vous ? », qui n’attends pas de vous un modèle et marque préférée, mais plutôt de savoir si vous êtes capable de penser rapidement et d'appuyer votre réponse par un argumentaire ou une explication.

Voici quelques stratégies pour répondre à la majorité des questions d'entretien d'embauche dites pièges. Suivez ces quelques règles pour répondre aux questions les plus complexes le jour J :

  • Préparez-vous en amont de l'entretien d'embauche
  • Écoutez attentivement les questions posées
  • Posez des questions si nécessaire/si vous souhaitez des précisions
  • Expliquez votre réflexion pour les questions de logique
  • Gardez votre calme en toute circonstance

N'oubliez pas qu'il n'y a pas forcément de bonne ou de mauvaise réponse à certaines de ces questions. Restez calme, prenez un moment pour rassembler vos idées et posez des questions d'éclaircissement si nécessaire.

5 questions « pièges » d'entretien d'embauche

Toujours anxieux.ses ? Voici les 5 questions d'entretien pièges destinées à vous faire trébucher, accompagnées de suggestions sur la manière d'y répondre.

1. Quelle est votre plus grande faiblesse ?

Restez modeste. Nous avons tous des faiblesses, et il n'y a pas de mal à mentionner certains aspects de vos compétences qui doivent être améliorés. Mais pour tourner la situation en votre faveur, racontez comment vous avez travaillé sur l'une de vos faiblesses et comment vous l'avez transformée en une force. Si vous parvenez à lier cette force à l'une des compétences recherchées pour le poste que vous convoitez, c’est encore mieux !

Réponse : « Je suis soucieuse du moindre détail. Si cela signifie que mon travail est toujours d’excellente qualité, je ne veux pas que mon équipe se sente micro-managée. C'est pourquoi, à mon dernier poste, après avoir intégré des stratégies de gestion du temps et de productivité, j'ai demandé à chaque collaborateur d'établir sa propre to-do list hebdomadaire. Depuis, ils sont plus responsabilisés et autonomes et mon perfectionnisme ne prend plus le pas sur l’efficacité. »

2. Pourquoi voulez-vous travailler ici ?

Pour répondre à cette question, épluchez la description de poste, le site internet de l'entreprise, les pages profils entreprises Monster, ainsi que ses réseaux sociaux ou encore la presse pour dénicher des informations à son sujet avant l'entretien. Souvent, les employeurs posent cette question pour s'assurer que vous avez bien réfléchi avant de prendre la décision de postuler chez eux. Soyez enthousiaste, parlez des valeurs de l’entreprise, de ses produits phares ou même de sa culture. Vous pouvez aussi développer votre intérêt pour le poste spécifique pour lequel vous postulez.

Réponse : « Dès le début, j'ai décidé de concentrer mes recherches sur des profils d’entreprises qui misent sur l’innovation, l’agilité et les nouvelles technologies. Votre entreprise est tout naturellement apparue comme une pionnière en la matière. J'aime aussi l'approche transversale adoptée par vos équipes et je pense que mes compétences y seront utilisées à leur maximum. Je pense que ce poste, en particulier, m'offrira l’opportunité de contribuer aux objectifs d’innovation de l'entreprise dans son ensemble. »

3. Comment définissez-vous le succès ?

Les recruteurs veulent avoir un aperçu de vos priorités : êtes-vous motivé par une rémunération généreuse ? Le fait de pouvoir relever des défis ? Ou êtes-vous attiré par l'équilibre vie pro-vie perso ? Considérez-vous le succès comme une réussite personnelle ou de groupe/entreprise ? Cette question est un terrain miné, car la notion de « succès » est très subjective. Pour des questions aussi larges, tentez de garder vos réponses incontestables, voire inoffensives.

Réponse : « Pour moi, le succès c’est mettre mes compétences (hard-skills, travail d'équipe, empathie, soft-skills) et mon expertise du métier au service des objectifs stratégiques établis pour la marque. »

4. Pourquoi avez-vous été licencié ?

Cette question peut déclencher une réaction émotionnelle chez vous, même si vous vous y préparez, il est donc important d'être prudent, honnête et bref. Les recruteurs veulent savoir comment vous résistez à la pression dans des circonstances stressantes telles que la perte d'un emploi ou le chômage de longue durée. Attention, ici, dire du mal de votre ancien employeur est une chose que vous voulez éviter à tout prix lors du processus de recrutement.

Réponses : « Le fait d'être licencié s’est révélé être une bénédiction. J'ai maintenant la possibilité d'explorer des postes qui correspondent mieux à mes compétences et à mes intérêts. Le poste ne me convenait pas, alors mon ancien employeur et moi avons estimé qu'il était temps pour moi de passer à une autre position. Je suis donc disponible et prêt à commencer à travailler. »

OU

« Mon poste a été délocalisé. J'ai échappé à plusieurs restructurations, mais j'ai fait partie de la dernière salve de licenciements économiques. Mon travail a toujours été apprécié par mes responsables. Je suis prêt à repartir sur de nouvelles bases au sein de votre entreprise. »

5. Parlez-moi de vous.

Le fameux « Parlez-moi de vous » peut donner des sueurs froides aux plus rodés des candidats, car la tentation est grande de parler de soi et non de son soi-professionnel. Pourtant, lorsque les employeurs posent cette question, ils veulent généralement en savoir plus sur vous en tant que professionnel, et pas forcément connaitre votre meilleur temps en marathon.

En effet, ils essaient de déterminer comment les candidats se perçoivent par rapport au poste et avec quelle assurance ils peuvent communiquer leurs compétences. Pour répondre tout en vous démarquant, suivez le guide pour bien préparer cette question pour l'entretien d'embauche.

Distinguer les questions d’entretien pièges des questions illégales

Les recruteurs posent parfois des questions personnelles voire indiscrètes aux candidats qu’ils ont le droit d’éviter. Légalement, les questions posées doivent présenter un lien direct et nécessaire avec l'emploi proposé ou avec l'évaluation des aptitudes professionnelles (Code du travail, art. L1221-6).

Toute discrimination à l’embauche basée sur l’un des critères suivants est punissable par des sanctions civiles et pénales :

  • L’âge ;
  • L’orientation sexuelle ;
  • L’identité de genre ;
  • La situation de famille ou la grossesse ;
  • L’état de santé ;
  • L’origine ethnique ou nationalité ;
  • La croyance ou pratique religieuse ;
  • Les opinions politiques ;
  • Les activités syndicales, mutualistes ou de politiques locales.

D’autres sujets entrent aussi en ligne de compte. Par exemple, si vous postulez à un poste de chauffeur livreur, votre employeur potentiel peut vous demander si vous avez le permis de conduire adéquat, mais il n'a pas le droit de demander au candidat des informations sur le nombre de points détenus sur son permis de conduire. Toutefois, rien ne vous empêche de fournir cette information de vous-même si elle impacte votre candidature positivement.

Quel est votre recours si le recruteur vous pose une de ces questions interdites ? Gardez votre sang-froid et rappelez-vous que vous n’avez aucune obligation d’y répondre. Vous pouvez donc éluder la question ou lui indiquer que vous ne souhaitez pas répondre à cette question. Si vous pensez avoir été écarté d’un processus de recrutement sur la base d’une question illégale ou pour un motif discriminatoire, vous pouvez saisir le conseil de prud’hommes ou le tribunal correctionnel (articles 225-1 et 225-2).

Prêts à postuler !

Il est impossible de lire les pensées d'un recruteur. Le secret pour ne pas craindre les questions pièges en entretien d'embauche réside dans la confiance et la préparation. Si on ne peut rien faire pour votre confiance en vous, Monster regorge de ressources pour vous préparer à l’échéance et vous aide à postuler. Créez un profil gratuit en quelques minutes et laissez la magie opérer.